Le multirécidiviste Eric Zemmour a… récidivé. Sur CNews, il avait expliqué qu’il était « du côté » du général Bugeaud qui avait, lors de son arrivée en Algérie, « commencé à massacrer les musulmans et même certains juifs ». Lors de l’émission présentée par Christine Kelly, ancienne du CSA, Zemmour s’était une nouvelle fois laissé aller à des propos à la limite de la légalité. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a décidé de mettre en demeure CNews de respecter ses obligations en matière d’incitation à la haine ou à la violence.
En cas de réitération de tels propos, une sanction plus importante pourrait être prise, comme la suspension temporaire du programme incriminé ou même du retrait de l’autorisation de la chaîne. Des amendes ou la fin des pages de publicités font également partie de l’arsenal à la disposition du CSA. Si Eric Zemmour et CNews sont directement ciblés par la mise en demeure, la non-réaction de Christine Kelly pose également problème au CSA.
« C’est un carton rouge » : Roch-Olivier Maistre, patron du CSA, explique la décision prise contre Cnews auprès de Loopsider.
Cette mise en demeure porte sur les propos de Zemmour. Mais aussi sur l’absence de maîtrise de l’antenne par Christine Kelly pic.twitter.com/Mwnxjd9jpg
— David Perrotin (@davidperrotin) December 3, 2019
Le CSA estime que les propos de Zemmour « ont pu être perçus » comme « une légitimation de violences commises par le passé à l’encontre de personnes de confession musulmane mais aussi comme une incitation à la haine ou à la violence à l’égard de cette même catégorie de la population ». L’instance audiovisuelle estime qu’il s’agit là d’un « rejet insistant des personnes musulmanes dans leur ensemble, tendant à encourager des comportements discriminatoires en raison de la religion ».