La guerre au Yemen, après une année de conflit, laisse place au premier bilan : on décompte plus de 2,4 millions de personnes déracinées, selon le dernier rapport du HCR, l’agence de Nations Unies pour les réfugiés.

Depuis mars 2015, le conflit au Yémen a pris une tournure dramatique, qui a poussé la population à quitter les maisons pour se réfugier ailleurs, dans des zones plus sécurisées. Une bonne partie de ces zones est difficilement accessible pour les organisations humanitaires, qui tirent depuis longtemps déjà la sonnette d’alarme. Le rapport du HCR, l’agence de Nations Unies pour les réfugiés, indique que 2,43 millions de personnes ont été « déracinées », un chiffre que commente Leo Dobbs, porte-parole du HCR lors d’un point de presse tenu le 8 mars à Genève : « Derrière les statistiques, il y a également le visage humain du conflit, la souffrance continue et les besoins croissants. La situation risque d’empirer, du fait de l’aggravation de la situation humanitaire et socio-économique ainsi que sans aucun règlement politique en vue. »

L’agence espère qu’on va désormais lui faciliter l’accès pour livrer les aides alimentaires destinées à ces réfugiés. Ces derniers se sont déplacés en masse principalement dans les villes de Taizz, Sanaa, Hajjah, Amran et Sa’ada. Le rapport, basé sur les statistiques du 31 janvier 2015, mentionne que des organisations comme le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont fourni de l’aide sous forme de produits de première nécessité à plus de 740 000 personnes, ce qui reste très inférieur au nombre total de personnes dépourvues de logement. Leo Dobbs estime par ailleurs qu’il est possible d’atteindre les zones les plus durement touchées si les parties en guerre facilitaient l’accès : « C’est possible car le mois dernier, de l’aide avait été livrée à Taizz », rappelle-t-il.

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