L’université Paris II-Assas va lancer une formation en… prévention de la radicalisation islamiste. Celle-ci sera obligatoire pour accéder à certains métiers de la fonction publique.

En 2017, des étudiants sortant de l’institut de droit et d’économie de Melun, une antenne locale de Paris II-Assas, pourraient bien être diplômés en… prévention de la radicalisation islamiste en 2017. Dès janvier prochain, les premiers diplômés sortiront de cette filière initiée par le ministère de l’Intérieur, qui a incité Paris II-Assas à lancer celle-ci suite aux attentats de janvier 2015. Après l’échec de Dounia Bouzar et de Sonia Imloul dans leur entreprise de déradicalisation, il est normal de se demander quelle sera l’efficacité d’une telle formation. Quoi qu’il en soit, trente étudiants vont prendre part à cette dernière en janvier prochain.

Le diplôme obligatoire pour les aumôniers musulmans

Mais ces étudiants ne seront pas des élèves comme les autres : imams, personnels des hôpitaux et des prisons, mais également policiers et directeurs des ressources humaines de grandes entreprises participeront à cette formation. « Je vais choisir des enseignants représentant différents courants », explique Frédéric Debove, le directeur de l’Institut de droit et d’économie de l’Université Paris II-Assas à Melun pour qui « ces cours devront être un espace de dialogue. » L’idée est effectivement de ne « surtout pas stigmatiser cette religion » qu’est l’Islam. Le ministère de l’Intérieur compte bien faire de ce diplôme universitaire (DU) un passage obligatoire avant d’intégrer certains postes. « Les aumôniers musulmans devront détenir ce DU pour exercer en prison, dans les hôpitaux et au sein de l’armée », ajoute Frédéric Debove.

Cette formation pourrait même, explique le directeur, « accueillir des élus. » Impossible pour le moment de savoir ce qui y sera enseigné, si ce n’est que la formation comprendra des enseignements juridiques, économiques, sociologiques et historiques, selon Le Parisien. « Nous parlerons de la religion dans la famille, dans le droit du travail », résume Frédéric Debove, qui indique qu’« il y a aura des échanges d’expérience bien sûr mais aussi l’intervention d’un spécialiste de la communication qui mettra au point des saynètes pour faire vivre des situations concrètes ou décrypter le discours religieux. » Le directeur assure qu’il ne servira « pas un dessein politique », tout en étant en service commandé pour le ministère de l’Intérieur.

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