A l’exception du Mali, où le mois de Ramadan a pris fin dans la nuit de dimanche à lundi, la plupart des pays ont fixé l’Aïd el-Fitr au mardi 4 juin. Le jeûne aura donc duré 29 jours pour l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unies, le Koweït, le sultanat d’Oman, le Qatar, Bahreïn, l’Algérie et plusieurs pays européens.

Comme chaque année, l’Arabie saoudite a donné le la : c’est après la décision de Ryad de fixer l’Aïd au 4 juin que plusieurs pays, dont la France, ont décidé de suivre le mouvement. Lors de la Nuit du doute, le CFCM et la Grande mosquée de Paris ont pris du temps pour annoncer leur décision.

Il faut dire que l’observation de la Lune a semblé impossible dans les pays du Golfe. Les savants saoudiens se sont-ils donc basés sur les calculs astronomiques ou se sont-ils satisfaits de la vision lunaire dans les pays d’Amérique où l’astre pouvait effectivement être visible ?


Plusieurs autres pays ont en tout cas décidé de se démarquer en fixant la date de l’Aïd el-Fitr au mercredi 5 juin. C’est le cas du Maroc, qui avait débuté le mois de Ramadan un jour plus tard que la France ou l’Arabie saoudite. C’est également le cas de la plupart des pays d’Asie du Sud-Est : Indonésie, Malaisie, Philippines ou encore Thaïlande patienteront jusqu’à demain.

La Tunisie célèbrera elle aussi l’Aïd el-Fitr ce mercredi. Avec une particularité : le Ramadan avait bien débuté le 6 mai, comme dans le royaume wahhabite, et aura donc duré trente jours. L’annonce, effectuée tard dans la soirée, n’a cependant rien d’anormal. La Grande mosquée de Paris rappelle en effet que « le Sahih de l’Imam El Bukhari rapporte cette parole du Prophète : ‘Nous appartenons à une communauté qui, en matière de lunaison, ne calcule pas et ne stipule pas par avance. Jeûnez et rompez le jeûne selon la vision lunaire. Et, en cas d’incertitude, accomplissez un mois de jeûne de 30 jours’. »

Politiquement, cependant, la Tunisie s’est donc démarquée : le pays du Maghreb suit habituellement les décisions de l’Arabie saoudite. Cette année, le Mufti de la République en a décidé autrement et la dernière ligne droite pour les Tunisiens durera vingt-quatre heures de plus qu’en Algérie ou au Maroc.