« Après une réunion marquée par des débats approfondis et francs, le conseil Al Choura (consultatif) affirme qu’il lui revient de former un gouvernement qui sera présidé par une personnalité issue de ce parti », a annoncé à la presse Abdelkarim Harouni, président de ce conseil.

« Le futur chef du gouvernement doit être issu d’Ennahdha », puisque ce parti est le vainqueur des législatives, a rappelé M. Harouni, ajoutant que « le dialogue se poursuivra pour décider qui sera cette personnalité ».

Ennahdha est arrivé en tête des législatives du 6 octobre avec 52 sièges sur 217, selon les résultats officiels de l’Instance chargée des élections (Isie).

Une fois le président Kais Saied investi, il aura une semaine pour charger Rached Ghannouchi, chef d’Ennahdha de former un gouvernement. Selon le Parlement, M. Saied prêtera serment mercredi, 23 octobre.

Universitaire à la retraite quasi inconnu jusque là sur la scène politique, Kais Saied, 61 ans, a été élu nouveau président de la Tunisie avec 72,71% des voix, devançant très largement l’homme d’affaires controversé Nabil Karoui.

Ennahdha aura un mois, renouvelable une fois, pour former un gouvernement susceptible de convaincre la majorité des députés, une tâche ardue dans un Parlement morcelé.

Ce parti islamiste devance le parti de l’homme d’affaires Nabil Karoui, Qalb Tounes, créé en juin et qui rentre au Parlement avec 38 sièges.