« Nous ne ferons pas le moindre pas en arrière, nous repousserons le régime (syrien) au delà des frontières que nous avons fixées », a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours devant les députés de son parti, à Ankara.
Le chef de l’Etat turc a réitéré son ultimatum aux forces du régime syrien qu’il somme de se retirer de certaines positions dans la région d’Idleb d’ici fin février, menaçant sinon de les y contraindre.
Le régime de Bachar al-Assad, appuyé par la Russie, mène depuis décembre une offensive à Idleb, ultime bastion de l’opposition en Syrie.
Outre une grave crise humanitaire, la progression des forces syriennes a provoqué une crise avec la Turquie, qui appuie des groupes rebelles et dont plusieurs postes militaires sont désormais encerclés par les forces syriennes.
« Le délai que nous avons donné (au régime) pour quitter les zones où nos postes d’observation sont encerclés arrive à son terme. Nous sommes en train de planifier la libération, d’une manière ou d’une autre, de ces postes d’observation d’ici fin février », a déclaré M. Erdogan.
La crise entre Ankara et Damas a également suscité des frictions entre la Turquie et la Russie. M. Erdogan a souligné mercredi que « le plus grand problème (de la Turquie) à Idleb est de ne pas pouvoir utiliser l’espace aérien », contrôlé par Moscou. « Nous trouverons bientôt une solution à cela », a-t-il ajouté, sans préciser.