Direction du rapport : la corbeille

Bien que le Royaume n’ait pas connu d’attaques terroristes attribuées à l’Etat islamique récemment, leur occurrence chez ses voisins européens (en France ou en Belgique, notamment) ne justifie pas, pour l’ECRI, que la presse établisse et expose avec évidence les motivations en lien avec l’Islam. D’autres facteurs sont à avancer. Afin d’étayer ses recommandations, l’organe européen se réfère à une étude scientifique de l’Université de Teesside, à Middlesbrough, qui démontre le lien de cause à effet entre l’étendue et l’insistance de la couverture médiatique sur les origines religieuses des terroristes, et le contrecoup supporté par la communauté musulmane. Un effet qui s’avère « plus intense » que si les motivations présentées étaient « minimisées ou rejetées au profit de justifications alternatives ».
L’organe européen conclut son rapport en proposant également de développer la formation en matière de respect de « standards éthiques ». Malgré tout l’intérêt de ce rapport, aucune illusion n’est possible sur son issue fatale : la corbeille. La réaction du gouvernement de Theresa May était prévisible. « Engagé en faveur d’une presse libre et ouverte, le gouvernement ne s’immisce pas dans les contenus qu’elle publie ou pas« , rapporte le Daily Mail.

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