T. Raja Singh, un député régional du parti au pouvoir, a « contrevenu à notre politique qui interdit la promotion de ou l’incitation à la violence et à la haine sur notre réseau », a indiqué un porte-parole de Facebook.
Raja Singh sera désormais placé par Facebook sur une liste des « individus dangereux », a ajouté le porte-parole.
Le député s’était notamment fait connaître par des déclarations où il appelait au meurtre de réfugiés Rohingyas, une minorité musulmane persécutée en Birmanie.
Il a déclaré qu’il s’opposerait à cette décision « totalement infondée » de Facebook, qu’il considère comme une attaque contre le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP).
« A travers moi, c’est le BJP qui est visé », a-t-il affirmé. « C’est une action délibérée contre le BJP ».
Facebook est la cible de critiques et d’accusations de partialité de la part des camps politiques opposés en Inde, marché le plus important au monde en termes de nombre d’utilisateurs pour le géant américain du web.
Facebook a ainsi été accusé par l’opposition en Inde de n’avoir pas retiré des messages haineux de Raja Singh par crainte de répercussions négatives pour ses affaires dans le pays.
Le ministre indien des communications Ravi Shankar Prasad s’est de son côté plaint d’une hostilité présumée de Facebook envers M. Modi et son parti dans une lettre adressée cette semaine au patron de Facebook Mark Zuckerberg.