Dans l’opposition et au sein même du gouvernement, plusieurs politiques semblent favorables à un renforcement de la sécurité en France, façon israélienne.

« Il nous faut ‘israéliser’ notre sécurité. » Cette phrase a été prononcée par Hervé Morin. L’ancien ministre de la Défense explique, dans Le Figaro, qu’« il ne faut pas hésiter à s’inspirer de ce qui a été fait dans les pays durement frappés par le terrorisme », pensant « notamment à Israël. » Une phrase qui en dit long sur la vision qu’a le centriste de la France. Car la sécurité, en Israël, c’est une multitude de check-points gérés par des militaires, des murs de séparation, des lois d’exception qui autorisent les mineurs à être emprisonnés ou encore l’autorisation pour les civils d’être armés dans la rue. En 2007, des câbles de diplomates américains, révélés par Wikileaks, définissaient Hervé Morin comme « le plus atlantiste et pro-israélien des députés. »

Forte présence militaire en Israël pour efficacité limitée

Si l’idée d’« israéliser » la sécurité de la France peut paraître improbable, tant Hervé Morin semble loin de Matignon ou de la place Beauvau, le concept fait également débat au sein du gouvernement actuel. En effet, le modèle israélien en matière de sécurité intéresse fortement le conseiller en communication de… Manuel Valls. Harold Hauzy a en effet publié, sur Twitter, un reportage de France 2 consacré aux dispositifs de sécurité mis en place en Israël. Avec une question : ces dispositifs permettraient-ils de déjouer des attaques comme celle qui a eu lieu à Nice le 14 juillet dernier ? « Tout est dit. A voir », lâche laconiquement Harold Hauzy dans son tweet qui en dit long sur la réflexion du gouvernement.

Que serait la France avec une sécurité « israélisée » ? Le reportage de France 2 montre des portiques semés un peu partout, des forces de l’ordre armées se promenant dans les transports en commun, de grandes barrières protégeant des arrêts de bus ou même des terrasses de café. Israël est un pays surveillé par de nombreux militaires, mais dont la politique sécuritaire n’est pas fiable à 100 %. En effet, quatre personnes ont été tuées à Tel-Aviv en juin dernier. Quoi qu’il arrive, Manuel Valls prépare les Français à un tour de vis sécuritaire : « Les Français doivent intégrer que nous sommes en guerre, changer leurs habitudes », dit le Premier ministre, qu’Israël inspire généralement beaucoup.

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