Pour un salon du livre, la LICRA invite la crème de la crème du racisme

Ce dimanche, la section parisienne de la LICRA, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, organise la 10ème édition du Salon du livre de l’antiracisme et de la diversité. En théorie, l’initiative est belle. Mais à regarder de plus près la liste des invités, dont certains sont légitimes, cet événement ressemble plutôt à une parodie d’antiracisme. Parmi les personnes qui « dédicaceront leurs ouvrages » à partir de 14h30, on retrouve par exemple Mohamed Sifaoui — membre du bureau exécutif de la LICRA, qui compare le voile musulman à une « serpillère » et fait de « l’humour sur les Portugaises qui se sont bien intégrées en France parce qu’elles ont « appris à se raser » —, Pascal Bruckner — qui estime que l’islamophobie est « un racisme imaginaire » et qui sous-entend que la haine antimusulmane est justifiée — ou encore Ivan Rioufol — qui affirme que « la moitié des jeunes musulmans des cités sont proches de l’idéologie de Daesh » et adepte de la guerre civile en France. Un bon cru, qui aurait pu être encore meilleur si Georges Bensoussan, qui est certain que « dans les familles arabes en France, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère », avait été invité. Mais pas de chance, l’auteur était présent lors de l’édition précédente du Salon du livre de l’antiracisme et de la diversité de la LICRA, et il ne faut pas abuser des bonnes choses ! Cette liste d’invités montre en tout cas le gros décalage entre les actions réelles de la LICRA et sa mission théorique. Certes, la LICRA a tenu à « désapprouver l’invitation d’Ivan Rioufol au Salon du livre organisé par sa section de Paris ». Pas un mot sur les autres invités. Avec ce salon, en tout cas, la LICRA nous déçoit une nouvelle fois, elle qui n’a pas hésité des derniers jours à assimiler toute critique d’Israël à de l’antisémitisme. La Licra avait lancé, récemment, une campagne ratée pour dire que l’on est tous « pareil. » Là aussi, elle a tort : nous sommes tous différents et il semble qu’avec la LICRA, nous n’ayons pas du tout les mêmes valeurs…