Il n’a rien à voir avec ce reportage diffusé dans le numéro d’« Envoyé spécial » consacré à la jeunesse de Gaza. Pourtant, le journaliste et réalisateur de documentaires Paul Moreira est aujourd’hui victime de menaces de mort et d’insultes pour ce sujet. « Je ne sais pas ce qui vous passe par la tête, sur quelle liste d’hommes à abattre vous êtes allé pêcher mon nom, mais il suffisait de vérifier auprès de sources ouvertes (Télé poche, par exemple, c’est pas trop exigeant comme lecture…) pour voir que je n’ai rien à voir avec ce reportage », déplore le journaliste dont le nom a été cité sur plusieurs pages pro-israéliennes sur lesquelles ont peut lire qu’il est un « habitué des documentaires anti-israéliens. » Reporters sans frontières a apporté son soutien à Paul Moreira.

« C’est la haine contre les journalistes qu’il faut combattre ! », résume l’organisation de défense de la liberté de la presse. Car si Paul Moreira a été pris pour cible alors qu’il n’a pas réalisé ce reportage, nul doute que les véritables auteurs de ce sujet sur Gaza croulent sous les menaces. Des menaces qui ne doivent rien au hasard : l’émission « Envoyé spécial » a, depuis la diffusion de la bande-annonce du reportage sur la Palestine, été attaquée de toutes parts par différentes organisations, notamment par le Crif, qui a estimé que « le service public ne doit pas participer à véhiculer la haine d’Israël dont on connaît les conséquences dramatiques sur les français juifs. » Le député Meyer Habib ou encore le Consistoire central juif y étaient également allés de leur communiqué.