On ne sait pas encore quand débutera le ramadan, mais la certitude, c’est que le début du mois béni risque d’avoir un autre visage que lors des années précédentes. La faute à un confinement dont la fin n’est pas prévue avant le 11 mai. Alors qu’il pourrait débuter le 24 avril, le mois de ramadan devra se dérouler en France dans le respect des mesures sanitaires dictées par le gouvernement, indique notamment le Conseil français du culte musulman. « La pratique du jeûne dépend intrinsèquement et individuellement de chacun, là où il se trouve. Cette pratique n’est donc pas affectée directement par le contexte de pandémie. Celles et ceux qui remplissent les conditions du jeûne et sont en mesure de l’observer l’observeront comme d’habitude », nuance cependant le CFCM.
Les rassemblements interdits pour le ramadan 2020
En effet, le jeûne ne risque pas d’être perturbé. Mais les traditions, parmi lesquelles les rassemblement familiaux, pourraient être affectées. De quoi décevoir les pratiquants. Mais également de priver certaines personnes dans le besoin d’iftars. « Par le passé, de nombreuses mosquées et associations caritatives organisaient des iftars et les partageaient avec les plus démunis et avec nos amis de toutes confessions. Il est fort probable que ces repas ne puissent avoir lieu cette année dans leurs formats habituels », indique le CFCM qui envisage cependant des distributions de repas pour conserver l’esprit du mois de ramadan, à savoir le partage et la générosité envers les plus démunis.
Les mosquées fermées
Avec la fermeture des lieux de culte, et donc des mosquées, ce ramadan aura un tout autre visage. Le CFCM a appelé « les responsables musulmans à maintenir les mosquées fermées et incite les fidèles à accomplir leurs prières chez-eux, jusqu’à nouvel ordre ». Pour l’organisation musulmane, « c’est la seule attitude responsable et conforme aux principes et aux valeurs de notre religion dans ce contexte d’épidémie ». Plus précisément, le CFCM recommande « aux familles d’accomplir, en groupe, les prières journalières obligatoires ainsi que le tarawih. Ce qui leur permettra de profiter pleinement des mérites de la prière en groupe, d’accompagner au mieux leurs enfants dans leur vie spirituelle et leur transmettre, par la même occasion, les valeurs authentiques de notre religion. »