A l’occasion d’un match de volley, la ministre des Sports Laura Flessel a profité de son voyage pour annoncer qu’elle s’engagerait contre le racisme dans le sport à grande échelle. Une annonce qui suit le match entre Tours et l’Olympiakos Le Pirée. En Grèce, le Tourangeau Nathan Wounembaina avait été victime de cris racistes. Le joueur avait alors quitté le terrain et avait été exclu. Une double sanction qui avait été discutée par la Confédération européenne de volley. L’organisation sportive avait confirmé la sanction arbitrale, les règlements ne prévoyant rien pour les cas de racisme. Laura Flessel comprend que « l’arbitre a suivi le règlement » mais, selon elle, « le règlement doit être revu. Il faut travailler sous une forme européenne et internationale. Nous devons tous nous positionner et travailler en ce sens. Mon rôle sera de travailler avec mes homologues sur cet aspect de lutte contre les discriminations et toutes les formes de discriminations. »

La ministre des Sports veut travailler « avec les grandes instances pour faire avancer et transformer les règlements. » Un premier pas important. Comme nous l’affirmait Marie-Cécile Naves, co-auteure avec Julian Jappert du livre « Le pouvoir du sport », aux éditions FYP, « combattre le racisme et les inégalités et discriminations en général suppose de les mettre au jour et de les nommer. A moins de prendre le risque d’un changement très lent et donc très long. » Pour la fondatrice du site Chronik, lutter contre le racisme est avant tout « un choix politique. Soit on met au service de tous la diversité des talents et des expériences, dans une société de fait multiculturelle, soit on poursuit un entre-soi délétère, profondément old school et peu innovant. » L’engagement de Laura Flessel pourrait donc être utile. On se souvient que, en début d’année, Sulley Muntari avait été lui aussi exclu. Le footballeur avait voulu quitter le terrain après avoir lui aussi subi des insultes racistes.