Dans son prochain film qui sortira en 2024, Marvel remet au goût du jour Sabra, un agent du Mossad qui utilise ses super-pouvoir pour protéger son pays des envahisseurs.
Chez Marvel, il y a du bon… et du moins bon. Après avoir mis en scène, dans la série « Miss Marvel », une héroïne fille d’immigrés pakistanais de confession musulmane pour changer le regard des spectateurs, la franchise va lancer une héroïne dans son prochain film, « Captain America: New World Order », qui ne devrait pas manquer de créer la polémique.
Sabra est un personnage au CV étonnant : agent du Mossad, elle est apparue pour la première fois dans l’univers Marvel en 1980, dans le comic book de la série « The Incredible Hulk », intitulé « Power in the promised land ! ». Hulk se retrouvait alors pris dans le conflit israélo-palestinien. En plus de sa formation militaire, Sabra possède force, rapidité et endurance surhumaines. Sur son costume, on aperçoit une étoile de David.
Dans « Captain America: New World Order », Sabra sera interprétée par l’actrice israélienne Shira Haas, que l’on a déjà vue dans la série de Netflix, « Unorthodox ».
La Palestine, territoire occulté
Le retour de la superhéroïne à l’écran pose question : Sabra a toujours été considérée comme un élément de propagande de l’Etat hébreu. Sous couvert de protéger son pays des envahisseurs et de défendre les plus faibles après la mort de son fils Jacob, tué dans un attentat (perpétré par des terroristes sionistes !).
Au-delà de la propagande, rien que le nom de Sabra rappelle les heures les plus sombres du conflit : en septembre 1982, le massacre de Sabra et Chatila par les forces armées israéliennes avait fait plusieurs milliers de morts chez les Palestiniens. Certes, Sabra a été créée avant par Marvel, mais peut-être aurait-il été plus judicieux de le modifier.
Reste à savoir comment sera dépeinte Sabra dans le prochain Marvel. Dans les années 1980, l’héroïne se rendait compte que, derrière les Arabes se cachaient des humains. A l’époque, c’était assez révolutionnaire comme façon de voir les choses. Mais les scénaristes avaient bien pris soin de relayer la propagande israélienne en faisant mourir un Palestinien, sans le nommer, qui avait été tué… par les siens.
Au-delà de la polémique concernant Sabra, c’est une autre polémique qui avait touché Marvel : le terme Palestine n’est en effet jamais utilisé, alors que Sabra est clairement décrite comme israélienne. Le futur film parlera-t-il, lui, de la Palestine occupée ? Rendez-vous en 2024.