L’ambassadeur du Qatar à Gaza, Mohammed al-Emadi, a indiqué mercredi soir que 60.000 familles pauvres recevraient l’argent dans des bureaux de poste de la bande de Gaza, la dernière tranche d’une aide financière prévue par un accord conclu en novembre entre Israël et le Hamas, mouvement islamiste qui gouverne le territoire palestinien.

M. Emadi a affirmé à l’AFP avoir apporté 25 millions de dollars en espèces à Gaza dimanche soir.

Le reste de l’argent sera alloué aux infrastructures et à des projets créateurs d’emploi dans l’étroit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée et où vivent deux millions de Palestiniens.

Des centaines de personnes attendaient dans un bureau de poste de la ville de Gaza de recevoir leur argent, a constaté un journaliste de l’AFP.

Depuis novembre, le Qatar a distribué des dizaines de millions de dollars pour soulager les maux de l’enclave éprouvée par les guerres, les blocus et la pauvreté. Des paiements antérieurs avaient été accordés à 100.000 familles.

L’enclave est soumise par Israël à un strict blocus terrestre, maritime et aérien destiné à contenir le Hamas. La frontière avec l’Egypte, seule ouverture sur le monde qui ne soit pas aux mains d’Israël, est restée fermée quasiment en permanence pendant des années, avant de rouvrir l’an dernier pour laisser passer un nombre limité de Gazaouis chaque jour.

Israël et les groupes armés de Gaza, dont le Hamas, se sont livré trois guerres depuis 2008. Début mai, une énième poussée de fièvre entre groupes palestiniens et Israël a tué quatre civils israéliens et 25 Palestiniens, dont au moins neuf identifiés comme des combattants, et fait craindre une nouvelle guerre.

Rare soutien du Hamas dans la région, le Qatar joue un rôle prépondérant dans les efforts pour empêcher un nouveau conflit. Selon les Nations unies, environ 80% des Gazaouis sont dépendants de l’aide internationale.