Il s’agit de la deuxième opération du genre depuis 2016, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans le cadre d’un « pont aérien médical » organisé par les Nations unies dans le pays en guerre, un avion transportant les 24 patients et leurs proches doit quitter dans la journée l’aéroport de Sanaa, a indiqué à l’AFP une source au sein de l’OMS.
Lundi, sept enfants malades ont été évacués de Sanaa vers la Jordanie. Les Nations unies cherchent à pouvoir mener d’autres transferts similaires.
Le Yémen est ravagé par un conflit depuis 2014 qui a provoqué la pire crise humanitaire au monde selon l’ONU. Il oppose les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran et qui se sont emparés de pans du territoire, aux forces du gouvernement appuyées depuis 2015 par une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite.
En novembre, la coalition qui contrôle l’espace aérien yéménite, a annoncé que les patients ayant besoin de soins médicaux à l’étranger seraient autorisés à quitter la capitale via l’aéroport de Sanaa, fermé aux vols commerciaux depuis 2016.
Cette évacuation entre dans le cadre de mesures qui visent à la détente entre les belligérants et l’ouverture d’un pont aérien est un rare « signe d’espoir », selon Lise Grande, coordinatrice humanitaire de l’ONU au Yémen.
Cela pourrait être le prélude à la réouverture de l’aéroport de Sanaa que les rebelles ne cessent de demander. La coalition l’a jusqu’ici refusée, disant craindre un acheminement d’armes aux insurgés.
« C’est le premier de ce que nous espérons être un certain nombre de vols du pont aérien médical », avait déclaré lundi Lise Grande, ajoutant que plusieurs évacuations auraient lieu dans les prochains jours vers la Jordanie et l’Egypte après deux ans de travail avec les protagonistes au Yémen.
Selon diverses organisations humanitaires, la guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils.
Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, selon l’ONU.