Lors d’une émission consacrée au coronavirus, l’équipe de Pascal Praud s’en est prise à un professeur juif qui portait une kippa. Une attitude anti-laïque, selon la journaliste Élisabeth Lévy.
« La laïcité, c’est un peu la discrétion ». Malaise, une « foi » n’est pas coutume, sur le plateau de Pascal Praud. Lors d’une de ses émissions, cette semaine, l’animateur a surpris le professeur Cyril Cohen, chercheur israélien de l’université Bar-Ilan, venu parler de son domaine de prédilection.
Au moment de l’apostropher, Pascal Praud a prévenu que sa question n’avait « rien à voir » avec le débat. Mais il l’a tout de même posée : « Pourquoi portez-vous une kippa ? » Cet « insigne » religieux a semblé contrarier Pascal Praud, mais aussi une partie de son équipe.
Surpris, et sans réelle volonté de répondre à la question, le professeur a bien tenté de balayer la polémique. C« Je m’appelle Cohen, je viens d’Israël. Pourquoi devrais-je garder ma religion pour moi ? », a-t-il demandé, ajoutant : « Si un prêtre ou le Pape vient ici, lui direz-vous aussi de décrocher la croix ? »
Avant de se faire reprendre de volée par Élisabeth Lévy. La journaliste a avoué que cette question, en effet, lui trottait dans la tête « devant la machine à café ». La fondatrice de « Causeur » a alors expliqué à l’Israélien ce qu’était la laïcité. Ou plutôt la vision qu’elle en a.
Pour Lévy, « la laïcité, c’est un peu la discrétion » de la religion. Il faudrait donc cacher son appartenance religieuse, pour ne pas contrevenir à la loi de 1905.
Ce qui est rassurant, c’est que l’on pensait Lévy simplement islamophobe. Elle est en réalité totalement à côté de la plaque lorsqu’il s’agit de parler de laïcité.
À moins qu’elle ne pense que CNews est une administration publique ou une école.