Le philosophe Pascal Bruckner boit du petit lait. L’auteur du livre « Un racisme imaginaire : islamophobie et culpabilité » a livré une longue interview au Figaro, quelques mois après avoir justifié l’islamophobie en déclarant : « Dire que le musulman d’aujourd’hui est dans la situation du juif des années 1930, c’est méconnaître que les juifs d’alors n’avaient pas pour ambition de mettre le monde a feu et à sang, ne jetaient pas des bombes dans les centres commerciaux, les aéroports, les gares. » Dans cet entretien, le philosophe en profite pour taper à nouveau sur l’islamophobie. « Il faut cesser une bonne fois pour toutes d’utiliser ce mot qui empêche toute réflexion sur les problèmes internes à l’Islam », indique l’écrivain qui assure que « ce n’est pas l’islamophobie qui entraîne le terrorisme, mais le terrorisme qui rend l’islam haïssable et pénalise les musulmans modérés. »

L’Islam « engagé sur une pente suicidaire »

Pascal Bruckner ironise sur les attentats en Espagne en affirmant : « A Barcelone, il y a quelques jours, des militants d’extrême gauche manifestaient aux cris de ‘Tourists, go home, refugees welcome !’. Ils seront servis, l’affluence des touristes va dégringoler. » Mais pour le philosophe, ces actes survenus il y a quelques jours sont surtout l’occasion de dire toute sa haine de l’Islam : « A éviter de désigner la religion comme cause du terrorisme, on s’égare dans une multitude d’interprétations fumeuses, comme le colonialisme, l’humiliation arabo-musulmane, le réchauffement climatique, le conflit israélo-palestinien », indique le philosophe qui préconise que l’Islam chiite et l’Islam sunnite « entreprennent leurs propres réformes. » Pour l’écrivain, l’Islam est une religion « inapte à se transformer » et « engagée sur une pente suicidaire. »