Ce dimanche, place de la République, a eu lieu une agression à caractère transphobe. Alors que des manifestants étaient présents sur place pour protester contre Abdelaziz Bouteflika, Julia, 31 ans, a été frappée et insultée.

Et le fait que cette agression se déroule en pleine manifestation d’Algériens et Franco-Algériens a réveillé les bas instincts de certains journalistes, notamment au Figaro. La journaliste politique du quotidien, Sophie de Ravinel, a par exemple écrit qu’elle voyait «  bien sur les images où est le problème, mais personne n’en parle. » Autrement dit, et écrit de façon plus explicite, le problème viendrait des Algériens désirant « imposer le conservatisme d’une religion ou d’une culture qui refuserait la différence. »


Du côté de CNEWS, on n’a d’ailleurs rien trouvé de mieux à faire pour parler de cette agression que d’inviter Gabrielle Cluzel, journaliste pour… le site d’extrême droite Boulevard Voltaire. « Les agresseurs sont issus des banlieues car ils arrivent avec une culture différente », a-t-elle estimé.


De quoi interloquer les associations de défense des homosexuels et personnes transgenres. SOS Homophobie, par exemple, demande que la dénonciation de cet acte « ne serve pas de prétexte aux discours racistes et xénophobes de celles et ceux qui ne défendent les personnes LGBT que quand leurs agresseurs sont racisés. »


Même réaction de la part de la victime. Julia, interrogée sur cette agression, affirme en effet : « J’ai vu des messages de haine et de racisme, qui accusent une certaine communauté de m’avoir agressée. Les gens qui m’ont agressée sont des ignorants, mais cela rien à voir avec leur religion, leur origine. »


Une mise au point salvatrice.