Un projet de résolution, rédigé par la France, a été adopté à l’unanimité.

Dans ce texte, le Conseil de sécurité avertit que « les violations de la cessation des hostilités pourraient mener à un nouveau conflit qu’aucune des parties ou la région ne peut se permettre ». Il « condamne toutes les violations de la Ligne bleue » qui sépare le Liban et Israël, « aériennes et au sol et appelle fermement toutes les parties à respecter la cessation des hostilités ».

Mercredi, l’armée libanaise a tiré contre un drone israélien dans le sud du Liban. Dimanche, une attaque avait été menée par un drone armé dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, attribuée à Israël par l’Etat et le Hezbollah libanais. Elle a été qualifiée de « déclaration de guerre » par le président libanais Michel Aoun.

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité exhorte « toutes les parties à ne ménager aucun effort » pour maintenir la paix, « à faire preuve d’un maximum de calme et de retenue et à s’abstenir de toute action ou rhétorique de nature à compromettre la cessation des hostilités ou à déstabiliser la région ».

Sur l’insistance des Etats-Unis, selon des diplomates, le Conseil de sécurité demande dans sa résolution au secrétaire général de l’ONU d’effectuer avant le 1er juin 2020 « une évaluation » de la mission de la Finul et de ses effectifs.

Washington n’a cependant pas réussi à faire baisser à 9.000 le nombre maximum des Casques bleus autorisés à être déployés, d’environ 15.000 depuis le dernier conflit israélo-libanais de 2006.

Le texte adopté réclame aussi, à la demande de Washington, que la Finul ait un plein « accès à la Ligne bleue ». A ce jour, les Casques bleus n’ont toujours pas obtenu de pouvoir se rendre dans certains endroits situés au nord de la Ligne bleue où des tunnels avaient été découverts et dénoncés en décembre par Israël. La résolution déplore à cet égard le manque d’accès des Casques bleus à l’entrée des tunnels côté libanais.