Il y aura « 216 manifestations en France, il n’y en a jamais eu autant », a assuré le leader du puissant syndicat CGT, Philippe Martinez, sur la radio Europe 1, vantant « un combat juste » contre une « mauvaise » réforme.
Le projet, mesure phare du quinquennat d’Emmanuel Macron, vise à aboutir à un système de retraite universel et par points, alors qu’aujourd’hui coexistent 42 régimes différents. Elle prévoit en outre d’instaurer un « âge pivot », 64 ans, pour inciter financièrement les Français à travailler au-delà de l’âge légal de départ à la retraite (62 ans aujourd’hui).
Le 5 décembre, au premier jour du mouvement, entre 806.000 et 1,8 million de personnes selon les estimations, avaient battu le pavé en France. Au même moment démarrait une grève dans les transports parisiens et ferroviaires, qui n’a pas cessé depuis. Deux autres journées de mobilisation nationale ont eu lieu les 10 et 17 décembre, avec une participation moindre.
La CGT, Force ouvrière (FO, troisième syndicat du pays derrière CFDT et CGT) et d’autres organisations, rassemblées en intersyndicale, réclament le retrait du projet, avant toute discussion.
La CFDT, syndicat réformiste qui soutient le principe général de la réforme, est fermement opposée à l’âge pivot et le système de décote/surcote qu’il induit.
« Pour la CFDT, c’est non, c’est clair »: Laurent Berger, le secrétaire général du premier syndicat français, a réaffirmé jeudi à l’AFP son opposition à l’introduction d’un âge pivot.
Le gouvernement n’entend pas modifier le cours de son projet de loi (comprenant, à ce stade, l’âge pivot). Il doit être présenté en Conseil des ministres le 24 janvier et examiné par l’Assemblée à partir du 17 février. Ce calendrier devrait permettre une adoption en première lecture début mars, avant un passage au Sénat.