Elle suggère de reprendre la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), déjà validée par plusieurs pays et appuyée par le président français Emmanuel Macron en février devant le Conseil représentatif des institutions juives de France. M. Macron avait alors affirmé vouloir élargir la définition de l’antisémitisme à l’antisionisme.
La résolution est « hautement problématique », affirme le collectif dans sa tribune, parce qu’elle « assimile (…) l’antisionisme à l’antisémitisme ». Or « pour les nombreux juifs se considérant antisionistes, cet amalgame est profondément injurieux », affirme le collectif.
« Certains juifs s’opposent au sionisme pour des raisons religieuses, d’autres pour des raisons politiques ou culturelles. De nombreuses victimes de l’Holocauste étaient antisionistes », rappelle le collectif.
« Pour les Palestiniens, le sionisme représente la dépossession, le déplacement, l’occupation et les inégalités structurelles. (…) Ils s’opposent au sionisme non par haine des juifs, mais parce qu’ils vivent le sionisme comme un mouvement politique oppressif ».
La deuxième raison est que la définition de l’antisémitisme de l’IHRA elle-même est « hautement problématique », « peu claire et imprécise », estiment les signataires.
Selon eux, « l’antisémitisme doit être combattu sur des bases universelles, au même titre que d’autres formes de racisme et de xénophobie, pour lutter contre la haine ».