Cédric Chouviat était un habitué des contrôles routiers. Ce livreur sillonnait tous les jours les rues de Paris sur son scooter, effectuant des livraisons pour le compte de l’entreprise familiale de transport. Le 3 janvier, il devait visiter une cinquantaine d’entreprises dans Paris et sa proche banlieue pour livrer des chèques-repas. Mais sa course est interrompue dans la matinée.
L’autorité administrative indépendante compte étudier les circonstances de l’intervention et voir si les règles de déontologie ont été respectées.
Jacques Toubon va se pencher sur le décès du livreur interpellé par la police le 3 janvier à Paris. Le Défenseur des droits a décidé de se saisir « d’office » pour étudier les circonstances de la mort de Cédric Chouviat après une interpellation musclée à Paris.
« Une instruction va être ouverte. On va regarder les circonstances de l’intervention et si les règles de déontologie ont été respectées », a précisé la porte-parole de cette autorité administrative indépendante, confirmant une information de RTL.
Cédric Chouviat, un père de cinq enfants de 42 ans, a été victime d’un arrêt cardiaque le 3 janvier, aux abords de la tour Eiffel, après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par plusieurs policiers lors d’un contrôle tendu.
Transporté dans un état critique à l’hôpital, il est mort le 5 janvier des suites d’une asphyxie « avec fracture du larynx », selon les premiers éléments de l’autopsie communiqués par le parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire ».
Vidéos à l’appui, la famille de la victime a, depuis, dénoncé une bavure policière causée par des techniques d’interpellation « dangereuses » et réclame une requalification des faits en « violences volontaires ayant entraîné la mort », un crime passible des assises.
Tout en déplorant une « épouvantable tragédie », l’avocat des quatre policiers impliqués dans l’interpellation, Me Thibault de Montbrial, a défendu la « proportionnalité » de leur réaction face à un individu qui aurait « résisté » à son contrôle et fait preuve « d’agressivité ».
Que « toute la transparence » soit faite
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a appelé à ce que « toute la transparence » soit faite et a estimé que des premiers éléments de l’enquête interrogeaient « gravement ».
Organe consultatif, le Défenseur des droits est notamment chargé de veiller au respect de la déontologie des personnes exerçant des fonctions de sécurité et de maintien de l’ordre sur le territoire français.