Après les menaces, l’attentat. Dans la banlieue de Minneapolis, dans le Minnesota, le Centre islamique Dar Al-Farooq reçoit régulièrement des appels et des courriers menaçants. Mais le week-end dernier, les actes ont dépassé les mots : une explosion a brisé les fenêtres du centre. Un acte « effrayant », selon Mohamed Omar, directeur exécutif de Dar Al-Farooq. L’explosion a eu lieu samedi, vers 5 heures du matin, alors que les fidèles se préparaient pour la prière du matin. Le gouverneur Mark Dayton a rapidement qualifié les faits d’« acte terroriste ». La mosquée est fréquentée par une communauté somalienne importante, puisque le Minnesota compte environ 57 000 personnes originaires de ce pays d’Afrique. Il ne s’agit pas là du premier acte antimusulman dans cet Etat : toujours dans le Minnesota, un cimetière islamique dans le canton de Castle Rock avait récemment été vandalisé, des insultes avaient été peintes sur les tombes. Des actes islamophobes de plus en plus fréquents, notamment depuis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a appelé les centres islamiques et les mosquées à intensifier la sécurité autour des lieux de culte. La section locale du Minnesota de l’organisation a promis une récompense de 24 000 dollars à toute personne qui livrerait des informations permettant d’arrêter le coupable de l’acte terroriste du week-end dernier.