Il y a quelques jours encore, samedi 10 mars, des supporters de Lille ont envahi la pelouse lors du match contre Montpellier, s’en prenant physiquement aux joueurs du LOSC. Neuf supporters viennent d’être interpellés et mis en garde à vue. 

L’Union nationale des joueurs professionnels a alors appelé à « frapper fort, agir vite et ensemble » contre ceux qui s’en sont pris aux joueurs. Elle a fait savoir qu’elle souhaitait un « stade, à l’intérieur duquel seront bannis la violence ordinaire, le racisme et tous les maux de notre société, qui s’y invitent pourtant aujourd’hui encore avec une régularité confondante », comme le rapporte le journal l’Humanité. 

Un souhait partagé par la ministre des sports Laura Flessel, comme elle l’a fait savoir ce matin sur RTL : « Aujourd’hui, c’est zéro tolérance pour la violence dans le sport », faisant référence au dernier incident à Lille. 

Ainsi, le 9 avril prochain, la ministre a décidé de convier au ministère l’instance nationale du supportérisme. Elle lance également une campagne contre les violences dans le sport, à destination des sportifs, des clubs, des supporters, des éducateurs, et des accompagnateurs.

Déjà en décembre dernier, la ministre s’était emparée de cette problématique suite aux cris racistes lors d’un match en Grèce. Elle avait demandé à ce que les règlements évoluent et prennent davantage en compte les cas de racisme pour des sanctions adaptées.  

« On travaille avec les représentants des clubs de supporters. L’idée, c’est de prévenir, d’éduquer, de communiquer pour montrer le bon exemple et mettre en sécurité les joueurs et les arbitres », a t’elle précisé. Elle appelle d’ailleurs à nouveau les clubs à se montrer plus ferme dans leur règlement. 

La ministre, ancienne escrimeuse, qui se dit elle-même avoir été victime de racisme en tant que sportive, réunira également les présidents de fédérations internationales en marge de la Ryder Cup, une compétition de golf accueillie en septembre 2018 en France. 

Elle souhaite les rencontrer afin de « travailler sur tout ce qui touche au racisme, au sexisme, à la violence dans les stades et les instances sportives », et espère une collaboration au niveau européen et international. 

Pour elle, la France, qui accueillera plusieurs grandes compétitions sportives dans les années à venir dont la coupe du monde de Rugby en 2023 et les Jeux Olympiques en 2024 se doit d’être leader dans ce domaine.