Michel Houellebecq estime que des « Bataclans à l’envers » auront bientôt lieu contre des mosquées. Des attentats que l’écrivain justifie…
« Michel Houellebecq, l’art de la provocation ». Quand Le Point titre sur l’écrivain, Prix Goncourt 2010, il rappelle les frasques de l’auteur, plutôt habitué aux polémiques. Mais alors qu’on pouvait auparavant penser que ses sorties étaient de la simple provocation, Houellebecq est devenu l’un des symboles de l’extrême droite. Son rejet de l’islam, l’écrivain en a fait un fond de commerce. Et quand il n’écrit pas, il répond à des journalistes, s’étalant sur la France et les musulmans.
Des interventions dans le débat public qui vont parfois très loin. Dans la revue Front populaire, qui craint la « fin de l’Occident », Houellebecq discute avec Michel Onfray. Alors que ce dernier s’attriste de « la chute du christianisme », il profite de l’islamophobie de Michel Houellebecq pour étayer son discours.
Et l’écrivain de reprendre la théorie de Renaud Camus sur le « grand remplacement » qui, selon lui, « n’est pas une théorie, c’est un fait ». « En matière d’immigration personne ne contrôle rien », explique l’auteur de « Soumission ».
Mais dans son entretien, Houellebecq va plus loin. « Ce qu’on peut déjà constater, c’est que des gens s’arment », indique Houellebecq qui s’attend non pas à des attentats ou des actes antimusulmans, mais à ce qu’il qualifie d’« actes de résistance », des « Bataclans à l’envers ». L’écrivain estime que ces actes viseront « des mosquées » et « des cafés fréquentés par des musulmans ».
Si le constat peut être entendu — les services de renseignement avaient déjà, à l’époque, indiqué qu’il fallait se méfier de possibles attentats de la part de l’extrême droite, certains ayant déjà été déjoués par la DGSI —, Houellebecq justifie ces actions. Les Français, indique-t-il, souhaitent seulement que les musulmans « cessent de les voler et de les agresser ».