Ce mardi 20 novembre a lieu le Mawlid Nabawi Charif pour l’année 2018, une des fêtes de l’Islam. La commémoration de la naissance du Prophète a lieu chaque année lors du Rabî al-awwal, troisième mois lunaire du calendrier hégirien. A cette occasion, la Grande mosquée de Paris a présenté « ses meilleurs vœux de bonheur, de santé et de prospérité à la communauté musulmane de France. »

Mawlid Nabawi Charif 2018, un moment de méditation et spiritualité

 

Mawlid Nabawi Charif est un moment de méditation. Jour férié dans de nombreux pays musulmans — notamment au Maroc, en Tunisie et en Algérie —, al-mawlid an-nabawîy, également appelé Mouled, célèbre donc la naissance du Prophète Mohammed, qui serait né à la fin du Ve siècle à La Mecque le 12 Rabia Al Awal. Il s’agit d’un moment spirituel, les plus anciens transmettant aux plus jeunes l’histoire de l’Islam et du Prophète. Ainsi sont organisées des soirées de Dhikhr : prières, lectures du Coran ou encore chants religieux. Un moment de spiritualité et l’occasion, également, de porter un message de paix : « Comme il est dit à maintes reprises dans le Noble Coran, le Prophète est une bénédiction pour l’Humanité toute entière. En cette période de troubles et de falsification du message de l’Islam, il est essentiel de le rappeler », indiquait le CFCM à la même époque l’an dernier.

L’Histoire du Mawlid Nabawi Charif

La fête de Mawlid fut tantôt autorisée par les différentes autorités islamiques dans le monde, tantôt supprimée du calendrier. C’est en 972, en Egypte, que Mouled fut célébré pour la première fois. Certains théologiens y virent une innovation religieuse, voire non religieuse. Cependant, nombreux sont les savants à autoriser la célébration du Mawlid. En Arabie Saoudite, Mawlid n’est pas célébré mais est l’occasion de parler de l’Islam et de son message. Dans plusieurs pays africains comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Mali, Mawlid est un jour férié. Cette année, en Algérie, les islamistes ont lancé une fatwa pour prévenir que fêter Mawlid était « haram. » Les autorités locales ont mis en place un dispositif sécuritaire au niveau des mosquées et places publiques. Au Maroc, le roi a annoncé la grâce de 724 personnes.