Chaque année, Marseille commémore la disparition d’Ibrahim Ali. Ce jeune d’origine comorienne, a été abattu à 17 ans, le 21 février 1995, d’une balle dans le dos par des colleurs d’affiches du Front national. Il sortait alors d’une répétition avec son groupe de musique B-Vice.

Depuis sa famille et ses proches multiplient les demandes pour que la rue où le jeune homme est mort (avenue des Aygalades), soit renommée en son nom, afin de lui rendre hommage.

Mais en vain. Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, n’a toujours pas donné son autorisation.

Une plaque en hommage à Ibrahim Ali a toutefois été inaugurée en septembre dernier au lycée de l’Estaque, dans les quartiers Nord, par Soprano, Alonzo, Samia Ghalia sénatrice des quartiers Nord, et le député Saïd Ahamada.

Mais ce dernier a aussi décidé de lancer une pétition en ligne, adressée à Jean-Claude Gaudin, pour enfin obtenir le droit de rebaptiser la rue. 

Cette mort est « restée une plaie ouverte pour beaucoup d’entre nous », alors même que « les mouvements prônant la haine de leurs compatriotes n’ont pas disparu », estime t-il, cité dans 20 Minutes.

« Cette revendication n’est pas secondaire. Elle signifie pour de nombreux Marseillais la marque et la volonté d’une identité commune et indivisible, dépassant les clivages et sans laquelle notre ville n’a aucune chance de prospérer », écrit Saïd Ahamada dans sa pétition, qui a recueilli pour le moment 288 signatures.