Deux nouveaux abattoirs sont accusés par l’association L214 de maltraitance animale. L’association demande aux autorités d’intervenir rapidement.

Et de quatre. Depuis huit mois, l’association de protection des animaux L214 a dévoilé des vidéos concernant deux abattoirs maltraitant les bêtes. Alors qu’une commission d’enquête parlementaire travaille actuellement sur les conditions des animaux dans les abattoirs, ces deux vidéos montrent qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir. Les deux établissements concernés se situent à Pézenas dans l’Hérault pour l’un, à Puget­-Théniers dans les Alpes­-Maritimes pour l’autre. L’association dépose plainte aujourd’hui devant les tribunaux de grande instance de Béziers et de Nice pour « maltraitance et actes de cruauté. »

Quatre scandales en huit mois

Des scandales qui font suite à deux autres vidéos dévoilées depuis la fin de l’année dernière par la même organisation. Une nouvelle fois, on observe des problèmes d’abattage. Comme dans l’abattoir du Mercantour, où la saignée d’un veau se passe mal et où ce dernier agonise dans son sang, tandis qu’un mouton a la gorge ouverte mais tente de s’échapper, toujours conscient. Concernant l’établissement de Pézenas, c’est la maltraitance qui a marqué les membres de L214 : on voit des chevaux tirés par un treuil ou même un mouton qui reçoit un coup de couteau dans l’œil avant l’égorgement.

Mais ces deux établissements sont surtout hors-la-loi : aucun contrôle vétérinaire n’est effectuée avant ou pendant l’abattage, alors que le code rural français et un règlement européen de 2009 demandent que « toutes douleur, détresse ou souffrance évitables (soient) épargnées aux animaux lors de la mise à mort. » « Les scandales se suivent et se ressemblent. Il est illusoire de penser que l’on peut tuer trois millions d’animaux par jour en respectant la réglementation », résume, inquiet, Sébastien Arsac, porte-parole de L214 qui demande aux autorités d’« exercer un droit d’objection à cette tuerie de masse. »

Des abattoirs à taille humaine

Ce qui marque une nouvelle fois les membres de l’association, c’est la taille des abattoirs. Les deux établissements sont gérés par les communes et sont à taille humaine. « On a envie de croire que le problème, ce sont les cadences. Mais les petits abattoirs à l’approvisionnement local ne garantissent pas une meilleure protection des animaux, comparés à l’abattage industriel », explique Sébastien Arsac pour qui « il n’y a pas de viande heureuse. » Le député de l’Hérault, Elie Aboud, avait effectué une visite inopinée dans l’abattoir de Pézenas. Il avait, à l’époque, estimé qu’il n’y avait pas de problème d’hygiène dans cet établissement.

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