Débuté avant l’aube, le crépissage de la mosquée, chef-d’oeuvre de l’architecture soudano-sahélienne et l’un des plus grands monuments en terre du monde, s’est achevé dès 09H00 (locales et GMT) grâce à la participation de toute la population de la ville.

Ce crépissage annuel avec du banco (mélange de terre et d’eau, avec du son de riz, du beurre de karité et de la poudre de baobab) fabriqué par les habitants, permet de protéger la mosquée des intempéries avant la saison des pluies, parfois violentes.

« La mosquée de Djenné est un symbole de cohésion sociale puisque chaque année, l’ensemble de la communauté participe aux travaux d’entretien, facteur de lien intercommunautaire et expression du savoir vivre-ensemble », a expliqué le maire de Djenné, Balassiné Yaro.

« Aujourd’hui, c’est un grand jour car cela n’arrive qu’une seule fois par an. Nous le considérons comme une grande fête et ça implique tout le monde : les vieux, les jeunes, les enfants », s’est félicité Alpha Moye Diakité, imam de la mosquée.

Un système d’électricité solaire pour alimenter la grande mosquée a été inauguré.

La ville de Djenné est inscrite depuis 1988 par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial, mais elle a été placée en 2016 sur la liste du patrimoine en péril, en raison de sa situation dans une région affectée par l’insécurité, le Mali étant aux prises avec une insurrection des groupes islamistes radicaux.