La jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, qui a reçu le prix Nobel de la Paix il y a deux ans, a exhorté aujourd’hui les musulmans à respecter « le véritable message de l’Islam ».

A 19 ans, Malala Yousafzai est une jeune femme très demandée. Et très écoutée. Pour cause : la jeune Pakistanaise est la lauréate 2014 du prix Nobel de la Paix – décerné par ailleurs cette année au président colombien, Juan Manuel Santos, pour ses efforts de paix avec les FARC. Invitée aux Emirats Arabes Unis à prononcer un discours, Malala a saisi l’occasion – et le contexte mondial et régional extrêmement tendu – pour appeler la communauté musulmane à l’union contre les guerres et les conflits internes qui les divisent.

Malala Yousafzai avait été visée d’une balle à la tête par les talibans en 2012, après avoir lancé publiquement un appel à la promotion de l’éducation des filles au Pakistan. Quatre ans plus tard, son engagement en faveur des droits de l’Homme, au sens le plus noble de cette expression aujourd’hui galvaudée et mélangée à toutes les sauces, reste intact. Elle exhorte les musulmans du monde « à s’unir (…) et à suivre le véritable message de l’Islam, en se serrant les coudes pour lutter pour la paix ».

Nécessaire angélisme

« Nous ne pouvons pas parler d’investissement dans le futur dans cette région sans appeler à la fin des bombardements et des attaques », a-t-elle déclaré aux participant-e-s d’une conférence sur l’avenir des femmes au Moyen-Orient, dans l’émirat de Charjah. « Nous ne devons pas oublier que ceux qui souffrent en majorité à cause de ces conflits et de ces guerres sont les musulmans », en faisant référence aux conflits actuels en Syrie, en Irak ou au Yémen. En Irak, précisément à Mossoul – où une offensive de grande ampleur contre l’Etat Islamique est menée en ce moment par les forces irakiennes loyalistes et les Kurdes, soutenue par les Occidentaux -, ses pensées vont d’abord aux plus fragiles de ces victimes : les enfants. « Je ne peux arrêter de penser à ces 500 000 enfants qui sont à cet instant menacés d’être utilisés comme boucliers humains ».

La plus jeune lauréate de l’histoire des prix Nobel a aussi insisté sur le rôle des hommes, qu’elle conçoit comme des soutiens indispensables à l’obtention d’une « éducation de qualité » pour les filles et les femmes. Des propos entendus et angéliques ? Peut-être, et rien d’étonnat venant d’une adolescente. Mais un rappel tellement nécessaire.

 

 

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