« Nous devons pas nous masquer quand on parle de laïcité, on ne parle pas vraiment de laïcité, on parle du communautarisme qui s’est installée dans certains quartiers de la République », a expliqué le chef de l’Etat français en conférence de presse.

« On parle d’une sécession qui s’est parfois sournoisement installée parce que la République avait déserté ou n’avait pas tenu ses promesses, on parle de gens qui, au nom d’une religion poursuivent un projet politique, celui d’un islam politique qui veut faire sécession avec notre République. Et là dessus, j’ai demandé au gouvernement d’être intraitable ».

La France est en pleine réflexion sur la place et l’organisation de l’Islam sur son territoire, alors que la population de confession ou de tradition musulmane sur son territoire métropolitain a très fortement augmenté depuis l’après-guerre.

C’est un sujet de crispation pour la société française, régulièrement alimenté par des cas concrets comme le port du voile à l’école, celui du voile intégral, les créneaux réservés aux femmes dans certaines piscines ou la remise en cause de certains programmes scolaires.

La France s’est dotée en 1905 d’une loi instaurant la séparation de l’Eglise et de l’Etat, mettant sur pied une république laïque.

« Nous avons renforcé (l’)application (de la loi de 1905, ndlr) ces derniers temps, nous l’avons renforcée en fermant des écoles lorsqu’elles ne respectent pas les lois de la République, en fermant davantage d’associations ou d’établissements culturels lorsqu’ils ne respectaient pas les règles de la République au titre même de ce principe ou de l’Ordre public ou de la lutte contre le terrorisme », a déclaré le chef de l’Etat.

Depuis novembre, l’exécutif mène des consultations avec les représentants religieux pour finaliser son projet de réforme de la loi 1905 qui vise notamment à renforcer la transparence du financement des cultes et à garantir le respect de l’ordre public.