En marge de l’inauguration du Louvre aux Emirats arabes unis, le président de la République a rendu visite aux troupes françaises de la base navale d’Abu Dhabi. 

Il s’est félicité que Raqqa, « cette ville d’où des attentats sur notre sol avaient été planifiés, organisés, dirigés » soit enfin libérée. « Presque deux ans jour pour jour après ces attentats, nous avons gagné », a t-il ajouté.

Fin octobre déjà, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, s’était réjoui de la reprise de Raqqa quelques jours plus tôt. 

« La chute de Daesh à Raqqa (Syrie) est un événement important, d’une certaine manière les crimes du Bataclan ne sont donc pas impunis, et je pense d’abord aux familles de ces victimes », avait-il déclaré. 

Hier, le régime syrien a annoncé avoir encerclé la dernière ville aux mains de Daesh, dans la province de Deir Ezzor. Le chef de l’Etat espère ainsi une victoire militaire « dans les prochains mois. »

« Daesh continuera d’être une menace pour les pays membres de l’OTAN »

Dans un discours le 8 novembre, le secrétaire général de l’OTAN Jans Stoltenberg, s’est montré lui, beaucoup plus réservé à ce sujet. 

« Nous devons nous préparer au fait que la lutte contre l’EI est une guerre de génération, cela prendra du temps. Préparez vous à ce que Daesh ou ce qu’il en reste, continue d’être une menace pour les pays membres de l’OTAN », a t-il prévenu. 

En effet, si les victoires militaires sur le terrain s’accumulent, c’est surtout le combat contre l’idéologie de Daesh qui doit se poursuivre, mais aussi contre le noyau dur de leur organisation, qui ne serait que déplacé de Syrie et d’Irak. D’autant que d’autres mouvances djihadistes sévissent toujours dans le Sahel.

A cela, le président de la République a répondu qu’il souhaitait lutter contre la propagande, par une bataille sur internet. « Daesh métastase dans toutes nos sociétés et, à travers Internet et sa propagande, est une menace. Je serai intraitable avec l’ensemble des acteurs du numérique » a t-il assuré, interrogé par France 2. 

Mais d’autres défis attendent également le gouvernement français, qui devra se prononcer notamment sur le sort des Français partis combattre en Syrie et largement présents à Raqqa, fief de l’organisation Etat Islamique. Emmanuel Macron a déjà annoncé que le rapatriement des femmes et des enfants se ferait au cas par cas.