En cette Journée internationale de lutte contre l’islamophobie, le secrétaire général des Nations unies a dénoncé les discours et actes islamophobes, et appelé à plus de tolérance.

Les 60 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont parrainé une résolution à l’Organisation des nations unies (ONU). Depuis, le 15 mars est la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie. « Islamophobie » : l’ONU ose utiliser ce mot qui, aujourd’hui plus particulièrement, fait polémique en France.

Ainsi, Marianne estime que « la ‘Journée internationale de lutte contre l’islamophobie’ marque le succès du lobbying islamiste », quand Le Figaro voit, en ce 15 mars, une nouvelle date « polémique », assurant qu’« il n’existe aucune définition agréée » de l’islamophobie. Pendant qu’en France, on préfère fermer les yeux sur l’islamophobie — qu’on appellera « haine antimusulmane » pour faire plaisir à l’extrême droite —, les organisations internationales, elles, savent que l’islamophobie tue. Ce ne sont pas les musulmans indiens, birmans ou chinois qui diront le contraire.

Message de paix, de compassion et de grâce

Et le discours de l’ONU montre la volonté de cette dernière de délivrer un message fort : Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a pris la parole à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie. Il a, dans un premier temps, rappelé que l’islam diffusait un message de paix, de compassion et de grâce, qui a inspiré les peuples du monde entier depuis des millénaires.

Surtout, Antonio Guterres a appelé à la lutte contre l’islamophobie. Car, malgré le déni français, ce sont selon lui deux milliards de musulmans qui sont fréquemment victimes d’actes islamophobes dans le monde. Nul doute que c’est l’appartenance à une religion qui pose problème aux auteurs de ces actes.

Responsabilités politiques

Le secrétaire général de l’ONU a notamment mis l’accent sur les femmes musulmanes, victimes d’islamophobie mais aussi de sexisme. Il a par ailleurs dénoncé l’ethnonationalisme, les idéologies néo-nazies de suprématie blanche et la violence à l’encontre des populations vulnérables.

« Il est de la responsabilité de tous de combattre la discrimination », a-t-il indiqué. S’il vise les auteurs d’exactions, Guterres a également, à demi-mots, accusé les dirigeants politiques d’être les moteurs de l’islamophobie en ne respectant pas suffisamment les droits de l’homme et en ne protégeant pas assez les identités religieuses et culturelles.

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