Le cimetière d’Allerton, quartier situé au sud-est de Liverpool, au nord de l’Angleterre, arrivera l’année prochaine à saturation. Une échéance que le conseil municipal de cette ancienne ville industrielle, qui connaît aujourd’hui un second souffle économique, a anticipée : une zone distincte du cimetière a été identifiée pour y abriter et procurer 500 espaces supplémentaires à la communauté musulmane et à ses défunts. Une extension suffisante pour à la fois permettre à ces enterrements de suivre les préceptes du culte musulman et en assurer les besoins pour au moins les vingt prochaines années. Un rapport, dont a pris connaissance le site d’informations Liverpool Echo, sera remis vendredi prochain à l’occasion de la réunion du conseil municipal et détaille les conditions matérielles et financières associées à ce nouveau projet. De gros oeuvres seront requis, notamment des travaux de nivellement et d’évacuations, ainsi que des routes pour permettre l’accès des véhicules et des cortèges funèbres.

Retour sur investissement

Ajouté à l’enrichissement en espaces verts, le coût est prévu d’atteindre un minimum de 300 000 livres (soit un peu plus de 352 000 euros). « Il est suggéré de financer ces travaux par une dotation d’investissement basée sur le principe du retour sur investissement », précise le rapport. « Les revenus totaux générés par ces enterrements avoisineront les 820 000 livres [940 000 euros] au cours actuel », conclut le texte. Si l’intérêt financier du projet est bien compris, le maire travailliste de Liverpool, Joe Anderson, promeut ce projet pour des considérations purement égalitaires et humaines. « [Ce cimetière] démontrera l’engagement de Liverpool à l’égalité et à sa volonté de prendre en compte les besoins de l’ensemble de ses minorités culturelles », a-t-il commenté au média local. « Comme les musulmans ont des rites d’enterrements spécifiques, il n’y a pas d’autre option. A moins de ne rien faire, ce qui est absolument criticable », a-t-il ajouté. Si le rapport est entériné vendredi, les travaux pourront commencer dans la foulée, la phase de démarrage pouvant être financée « sur le budget municipal de l’année ».