En juin dernier, les joueurs argentins avaient fini par accepter de ne pas jouer un match amical entre Israël et l’Argentine, qui devait avoir lieu à Jérusalem. Les militants palestiniens avaient expressément à Messi de ne pas jouer et le président de la Fédération palestinienne de football avait estimé que Lionel Messi était « un symbole de paix et d’amour » qui ne devait « pas participer au blanchiment des crimes de l’occupation. »

Depuis, de l’eau semble avoir coulé sous les ponts et Leo Messi s’est même entiché d’un club de foot israélien dont les supporters, mais également les dirigeants, sont régulièrement accusés de racisme : le Beitar Jerusalem. En réalité, le joueur de Barcelon est devenu l’égérie d’une marque appartenant au tout nouveau propriétaire du Beitar, Moshe Hogeg. Le quintuple Ballon d’Or vante donc les mérites d’une application de cryptomonnaie et s’est vu remettre, par Moshe Hogeg, une carte de membre du… fan club du Beitar Jérusalem.

Le prodige argentin est donc officiellement supporter du club israélien dont les supporter avaient, en 2013, protesté contre la signature de deux joueurs parce qu’ils étaient musulmans.

Si, en juin, l’annulation du match amical entre l’Argentine et Israël avait été un acte courageux puisque la participation de Messi à cette rencontre devait rapporter 2 à 3 millions de dollars à la fédération argentine, l’attrait de l’argent a poussé Messi à recevoir cette carte pour le moins symbolique.