Licenciée en 2008 par son employeur parce qu’elle refusait d’ôter son voile au travail, Asma Bougnaoui était-elle en tort ? Non, a jugé la cour d’appel de Versailles, qui a donné raison à l’ex-salariée d’une société de conseil informatique de Levallois, indique Le Parisien.

Il aura fallu plus de dix ans pour que la salariée licenciée sache donc qu’elle était dans son droit en refusant d’ôter son foulard. La société Micropole faisait à l’époque intervenir Asma Bougnaoui chez un de ses clients, Groupama. C’est ce dernier qui avait demandé que l’ingénieur informatique de dévoile, arguant une « gêne parmi ses collaborateurs », selon le quotidien.

Micropole avait donc demandé à son employée de répondre aux exigences du client. Elle devra finalement verser à Asma Bougnaoui plus 23 000 euros, le licenciement ayant été annulé par la cour d’appel de Versailles. Une décision qui pourrait faire jurisprudence : sauf règlement intérieur l’interdisant, le foulard est autorisé dans les sociétés privées.