Ce dernier, homme fort de l’est libyen, a lancé début avril une offensive en vue de s’emparer de Tripoli, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj, le seul reconnu par la communauté internationale.

Or, Donald Trump s’est entretenu mi-avril avec le maréchal Haftar au téléphone, la Maison Blanche évoquant une « vision commune » des deux hommes pour la Libye. Depuis, ce soutien a fait planer des doutes au sujet de la position américaine à l’égard du GNA.

« Avant de venir ici, il y avait beaucoup de rumeurs selon lesquelles les Etats-Unis ne soutenaient pas notre gouvernement », a reconnu Ahmed Meitig après des entretiens avec le département d’Etat et des parlementaires américains.

« Je rentre à la maison avec un message différent: les Etats-Unis nous soutiennent en tant que gouvernement légitime de Libye », a-t-il affirmé à des journalistes.

Le département d’Etat américain s’est toutefois montré prudent, appelant à la « stabilisation » du pays, à un « cessez-le feu à Tripoli et alentour », et à la reprise des négociations entre le Premier ministre al-Sarraj et le maréchal Haftar.

Le vice-Premier ministre du GNA a aussi exhorté Washington à utiliser son influence pour isoler Khalifa Haftar, soutenu par des alliés des Américains comme les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Egypte.

« Nous ne demandons pas de soutien financier ou militaire aux Etats-Unis. Nous avons besoin d’une aide diplomatique déterminée », a-t-il dit.

« Les Etats-Unis ont beaucoup d’amis et d’alliés dans la région, et ces amis et alliés des Etats-Unis s’ingèrent lourdement et fortement dans les affaires libyennes », a-t-il déploré. « Nous voulons que les Etats-Unis adressent un messages clair à ces pays, pour qu’ils restent à l’écart de la Libye. »