Depuis 2017, des centaines de milliers de Rohingyas vivent dans des camps de réfugiés au Bangladesh. La communauté internationale tarde à assurer une possibilité de retour sûr en Birmanie.
L’exode massif de réfugiés rohingyas vers le Bangladesh date de cinq ans déjà. La situation des Rohingyas est aujourd’hui sortie de l’actualité. En effet, les plus de 1,1 million de réfugiés au Bangladesh vivent sans que l’on ne se soucie, ou très peu, de l’avenir. Le 18 novembre dernier, cependant, une résolution sur les Rohingyas a été adoptée lors de l’Assemblée générale des Nations unies.
Cette résolution, proposée par des membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et de l’Union européenne (UE), précise qu’il devient urgent de faire face au traitement du Myanmar contre le peuple rohingya et les autres minorités. Une bonne nouvelle, mais qu’est-ce que cela va changer ?
L’objectif numéro 1 des porteurs de cette résolution est de mettre la pression sur le gouvernement du Myanmar pour qu’il crée un environnement sûr pour le retour des réfugiés rohingyas. Longtemps, la Birmanie a assuré qu’elle accepterait un retour de ses Rohingyas, mais sans donner de garantie sur le fait d’arrêter de traiter ces derniers comme des sous-citoyens.
En attendant, la communauté internationale doit réagir fermement en trainant les auteurs de crimes contre les Rohingyas devant la justice internationale. D’autre part, il faut s’assurer que les réfugiés pourront un jour retrouver leur pays sans risque d’être à nouveau discriminés ou chassés.
C’est également ce qu’attend le Bangladesh, pays d’accueil de ces réfugiés qui a eu du mal à faire face à cet afflux. Mais depuis 2017, le pays a accueilli, par devoir de solidarité, les Rohingyas.
Pour la première fois, 109 pays ont voté en faveur de la résolution. Preuve que cela bouge. Mais tout ça reste insuffisant : sur place, au Myanmar, rien n’a vraiment changé. L’ONU espère un partage des responsabilités avec le Bangladesh. Pour ce faire, il faut apporter une meilleure aide humanitaire.