M. Netanyahu et son rival centriste Benny Gantz mènent actuellement des tractations avec les autres partis pour rallier des députés à leurs blocs car ni l’un ni l’autre n’est parvenu à obtenir l’appui de 61 parlementaires, seuil requis pour la formation d’un gouvernement.
Le président Reuven Rivlin a jusqu’au 17 mars pour désigner la personne chargée de former le gouvernement.
Le Likoud de M. Netanyahu a obtenu 29,46% des voix, ce qui se traduit par 36 sièges au Parlement. Avec ses alliés, les partis ultra-orthodoxes Shass et Judaïsme unifié de la Torah (neuf et sept sièges), et Yamina (droite radicale, six sièges), le bloc de droite obtient 58 sièges.
Ce bloc, à qui il manque donc trois sièges pour pouvoir mettre sur pied un cabinet, tente de convaincre des députés du camp adverse de faire défection.
En face, le parti « Bleu-blanc » de Benny Gantz a obtenu 26,59% des voix, soit 33 sièges.
M. Gantz a dit vouloir former un cabinet avec le soutien de la « Liste unie » des partis arabes israéliens qui, avec 15 sièges, a réalisé un score historique. M. Gantz doit en rencontrer les chefs de file mercredi.
Toutefois, la cheffe du parti centriste Gesher, Orly Levy-Abécassis, alliée à « Bleu-blanc », a déjà indiqué qu’elle ne participerait pas à un gouvernement mené par M. Gantz si soutenu par les partis arabes.
L’alliance de Gesher avec les partis de gauche Avoda et Meretz a obtenu sept sièges.
Reste la formation de droite nationaliste laïque Israël Beiteinou (sept sièges), en discussions avec M. Gantz car déterminée à mettre fin à l’ère Netanyahu, Premier ministre le plus pérenne de l’histoire israélienne et inculpé pour corruption.
M. Rivlin pousse à la formation d’un gouvernement d’union nationale, comme après les élections d’avril et septembre qui n’avaient pas débouché sur la formation d’un cabinet.
« Tout accord que vous obtiendrez et qui permettrait la formation d’un gouvernement stable, qui gagnera la confiance du peuple, sera le bienvenu », a déclaré mercredi le président.