Un opération de SOS Racisme a permis de lister des établissements de nuit pratiquant la discrimination raciale à l’entrée.
C’est une large opération de testing des discriminations qui a été lancée le week-end dernier. Dans une dizaine de villes, comme Lille ou Bordeaux, l’association SOS Racisme a relancé des opérations pour mesurer le racisme à l’entrée des bars et boîtes de nuit. « Nous n’en avions plus organisé depuis plusieurs années, notamment à cause de la crise sanitaire, durant laquelle les boîtes ont connu une longue fermeture », indique un dirigeant de l’association, à Bordeaux. Les conclusions sont sans appel : le racisme à l’entrée des établissements de nuit est toujours bel et bien présent, même après la crise sanitaire.
Les tests sont assez simples : il s’agit, devant un boîte de nuit ou un bas, de présenter deux équipes tests : la première, composée de clients « de type maghrébin » ; la seconde avec des personnes de « type européen ».
Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, plusieurs équipes « de type maghrébin » dans la dizaine de villes testées ont été refusées à l’entrée des établissements de nuit. Les noms des établissements sont gardés secrets avant d’être dévoilés lorsque la police se saisit de l’affaire. Plusieurs plaintes ont été déposées par SOS Racisme, un peu partout en France, de Bordeaux à Lille, en passant par Nice.
Selon le responsable bordelais de l’association, tout n’est cependant pas négatif : « La situation est bien meilleure que dans les années 2000, notamment grâce à nos actions ». Mais, nuance-t-il, « il reste des progrès à faire ». De nouveaux tests devraient être lancés plus régulièrement.