Le Malaysia Development Berhad ou « 1MDB » est le fonds souverain malaisien. « 1MDB » a été créé en 2008 par le ministre des finances malaisien de l’époque, Najib Razak.
Il a pour objectif d’attirer des fonds et de développer le pays qui compte un peu plus de 30 millions d’habitants. Dans le cadre de son activité, « 1MDB » a notamment investi des milliards dans des actions, des obligations et de l’immobilier.
Après être devenu premier ministre du pays en 2009, Najib Razak et certains autres politiques auraient détourné une partie des fonds de « 1MDB ».
Au total, ce sont plus de 3,5 milliards de dollars qui auraient disparu, selon les autorités américaines, qui ont ouvert une enquête en premier.
-Falsification de preuves-
Alors que l’ex-Premier ministre malaisien a plaidé non-coupable des accusations lors de son procès dans l’affaire du pillage de plus de 4,5 millions de dollars du fonds d’investissement 1MDB et blanchiment d’argent, des enregistrements audio entre Najib Razak et le prince héritier MBZ démontrent l’implication de ce dernier dans le
scandale.
En effet, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le 7 janvier 2020, le chef de la Commission malaisienne anticorruption (MACC), Latheefa Koya, a présenté des extraits audio contenant neuf conversations téléphoniques qui ont eu lieu durant l’année 2016 et dans lesquelles l’ancien Premier ministre malaisien demande au prince héritier d’Abu Dhabi Mohammed bin Zayed (MBZ) de l’aider à falsifier des preuves, afin de dissimuler son implication dans le scandale.
D’après la magistrature, dans les enregistrements, on peut distinguer la voix du prince héritier des EAU, des responsables émiratis et malaisiens, de Najib Razak ainsi que la voix de Madame Rosmah, son épouse.
Dans l’un des enregistrements, l’ancien dirigeant malaisien demande clairement au prince de lui falsifier un accord de prêt afin de confirmer que Riza Aziz, son beau-fils, avait bien reçu un financement de la part de l’IPIC (l’International Petroleum investment Company).
Ce qui pourrait attester que le beau-fils a été financé par les Émirats Arabes Unis et non pas par l’argent siphonné de 1MDB.
Latheefa Koya, le chef du MACC, affirme qu’il s’agit d’une « conspiration criminelle de haut niveau », afin de couvrir des actes condamnables.
-Najib Razab réfute ces allégations-
Suite à ces déclarations, l’ancien ministre malaisien conteste les allégations du MACC en mettant en cause la légalité des pièces audio présentées et assurant que ces enregistrements ont été réalisés lorsqu’il était chef de gouvernement.
D’autre part, Mahatir Mohamed, le Premier ministre malaisien, a défendu la décision du MACC, en affirmant que rendre les enregistrements audio public était d’utilité publique.
Au cours de l’année 2018, la police malaisienne a évalué les objets saisis dans les six locaux de l’ancien ministre à plus de 1 milliard RM. Parmi les articles saisis, il y avaient plusieurs sacs remplis de bijoux et d’argent.