L’association des musulmans d’Angers a porté plainte après des dégradations sur le chantier de la mosquée d’Angers. Cela fait plusieurs années que des actes islamophobes y sont perpétrés.
À Angers, voilà des années que le vandalisme retarde la construction d’une mosquée. Si, en 2018, l’islamophobie se limitait à des actes symboliques, comme en 2018 avec le dépôt de deux têtes de sanglier sur les grilles du chantier ou des « tags racistes et islamophobes » en 2020, depuis, des actes de sabotage ont été perpétrés.
Il y a un an, des jets de projectile et l’arrachage d’un compteur électrique avaient exaspéré un peu plus l’association des musulmans d’Angers (AMA), qui a multiplié les plaintes.
Cette fois, explique Mohamed Briwa, président de l’association, cela va encore plus loin. « On a constaté des câbles et un compteur électrique arrachés, treize vitres brisées par des projectiles… Mais aussi des actes de profanation par des têtes de cochons et des inscriptions racistes et islamophobes », explique-t-il.
Le chantier de la future mosquée des Capucins continue donc d’attirer la haine, sans que les actes ne soient revendiqués. Les 29 et 30 octobre derniers, plusieurs actes de dégradation ont été révélés. L’AMA « condamne avec la plus grande vigueur cet acharnement contre un lieu de prière et de recueillement » et se dit « profondément choquée par l’acharnement haineux et islamophobe dont la grande mosquée d’Angers, en cours de construction, est victime ».
Le président de l’association a, à nouveau, déposé plainte au commissariat de police d’Angers. Mais à quoi cela servira-t-il ? Le chantier de la mosquée a été lancé en 2014. Le lieu de culte doit permettre d’accueillir jusqu’à 2 500 fidèles.
Outre les actes islamophobes, l’association doit faire face à des difficultés de financement. Ce sont les fidèles qui assurent le financement du projet. Alors, chaque acte de dégradation est un coup porté au projet.