La foule compacte et noire qui stationne autour de l’université sous un soleil glacial ou qui défile sur plusieurs kilomètres le long des avenues Enghelab (« Révolution » en persan) et Azadi (« Liberté ») agite moult drapeaux rouges (couleur du sang des « martyrs ») ou iraniens, mais aussi des drapeaux libanais ou irakiens.
Les rues résonnent par intermittence de slogans « Mort à l’Amérique », « Mort à Israël » sur fond de mélopée funèbre chantée par des voix mâles diffusées par haut-parleurs.
Un homme porte un bandeau « #hard_revenge » (#vengeance_terrible en anglais) alors que d’autres pannonceaux, en anglais également, appellent à venger la mort du général Soleimani.
Faisant référence au général Soleimani et aux autres Iraniens tués avec lui, la télévision d’Etat, qui couvre l’événement en direct avec force vues aériennes du centre de la capitale titre en bandeau : « Résurrection sans précédent de la capitale iranienne en accueillant Haj Qassem et les martyrs de la résistance ».