Un imam de la mosquée de Hautmont, fermée en 2018, va être expulsé vers l’Algérie, a confirmé le tribunal de Lille.
Le 3 septembre, l’ancien imam et une citoyenne française devaient se marier. Le responsable religieux n’exerçait plus puisque, en 2018, la mosquée d’Hautmont, dans le Nord, avait été fermée par le préfet du Nord, d’abord pour une période de six mois, qui avait été prolongée, pour « apologie d’actes de terrorisme ».
Le mariage avait été repoussé en raison d’une mesure d’expulsion à l’encontre de l’ex-responsable religieux.
L’ancien imam de la mosquée Al-Sunnah est algérien et pourrait bien être expulsé vers son pays. Mercredi dernier, la commission d’expulsion du tribunal de Lille a en effet rendu un avis favorable à cette requête.
Qu’est-il reproché à l’imam ? Outre l’antisémitisme, il est reproché au religieux algérien un « prosélytisme actif ». Ce que conteste l’imam lui-même, qui affirme avoir « toujours combattu le terrorisme ».
Les avocats de l’Algérien affirment que leur client ne représente pas de menace « grave » à l’ordre public et promettent de faire appel de la décision, quitte à en référer au Conseil d’État.
Alors que la mosquée de Hautmont a été fermée en 2018, la procédure visant l’ex-imam du lieu de culte n’a été lancée qu’en août 2022.
Pour rappel, Gérald Darmanin a dressé une liste d’imams et de responsables musulmans à expulser dans les mois à venir. Après l’affaire Iquioussen, nul doute que la justice validera forcément les expulsions à venir, malgré les arguments avancés par les avocats.