Comme annoncé début décembre, Emmanuel Macron a reçu, ce jeudi, les représentants des cultes. Le président de la République voulait, avec eux, parler de laïcité.

Et à un moment où Manuel Valls et ses amis du Printemps républicain tentent d’imposer une laïcité restrictive, contraire aux libertés et intransigeante, Emmanuel Macron a tenu à prévenir l’ancien Premier ministre que si « la République est laïque », la société, elle, n’a pas à l’être. Le président français a indiqué qu’il serait « vigilant » face à un risque de « radicalisation de la laïcité », visant ainsi le député Valls sans pour autant le nommer.

Hier, les responsables catholique, protestante, orthodoxe, musulman, juif et bouddhiste ont été reçus pendant quasiment deux heures par le président et les ministres de l’Intérieur et de l’Education.

Le responsable du culte protestant a indiqué à l’AFP la teneur de l’entretien. Emmanuel Macron a rappelé que « les cultes peuvent s’exprimer dans l’espace public. » Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, ajoute que le président « ne comprend pas certaines situations qui relèvent d’une obsession. » D’où l’utilisation du terme de « radicalisation » de la laïcité.

De son côté, le président du CFCM, Ahmet Ogras, a demandé au président de la République « que le voile  ou la kippa ne soient vus comme des actes de prosélytisme. »