Après six mois de grève de la faim, Khalil Awawdeh, détenu administratif en Israël, va être rejoint par un millier de prisonniers palestiniens.
Après six mois de grève de la faim, le prisonnier palestinien Khalil Awawdeh est prêt à mourir pour dénoncer la détention administrative, dont il est victime. Et plus globalement pour la libération de la Palestine. Selon l’Humanité, la détention administrative de Khalil Awawdeh a été confirmée par plusieurs tribunaux militaires. Une pratique courante en Israël.
Pour Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) France, la détention administrative en vigueur en Israël « constitue en elle-même un traitement cruel, inhumain et dégradant, en raison de l’angoisse profonde qu’elle suscite chez le détenu qui ne connait souvent pas les raisons précises de son arrestation ni la durée de sa détention ».
Effectivement, Awawdeh n’est pas le seul dans cette situation : on compterait actuellement 700 détenus administratifs et plus de 4 000 prisonniers politiques palestiniens. Renouvelables à l’infini, les détentions administratives sont un moyen bien pratique pour Israël de faire taire toute opposition.
« Notre cause est juste, aussi élevée que soit son prix »
Comme Salah Hamouri avant lui, Awawdeh veut alerter l’opinion internationale quant à cette pratique. Outre sa grève de la faim, ses deux frères, Ahmad et Adel Musa, ont également débuté une grève de la faim il y a trois semaine.
De quoi donner des idées. « La résistance palestinienne — et le mouvement des prisonniers dans l’ensemble — se préparant à une confrontation à très grande échelle, avec une possibilité de grève de la faim ouverte qui commencerait le 1er septembre », indique Samidoun, le réseau de soutien aux prisonniers palestiniens. « Notre cause est juste, aussi élevée que soit son prix », résume Awawdeh.
Selon Algérie Presse Service, près de 1 000 détenus palestiniens vont entamer, dès demain, une grève de la faim, « dans un premier temps, pour dénoncer les pratiques de l’occupation sioniste ». Les prisonniers, qui seront certainement rejoints par d’autres dans les prochains jours, « exigent notamment la fin des incursions dans les cellules et des passages à tabac des détenus, la libération des prisonniers placés dans des cellules d’isolement et le droit de visite », résume l’agence de presse algérienne.