Mardi prochain, la cour d’appel de Paris examinera le recours formulé par l’avocat de Tariq Ramadan après un précédent refus de demande de mise en liberté le 4 mai dernier. Selon nos informations, Tariq Ramadan n’a pas été autorisé à être physiquement présent. La cour d’appel de Paris aurait proposé, pour éviter une effervescence médiatique, que l’islamologue soit entendu… par visioconférence.

Selon l’AFP, l’avocat de Tariq Ramadan, Me Emmanuel Marsigny, va demander le renvoi de l’audience. L’avocat veut ainsi « que la cour juge par elle-même de son état de santé. » Tariq Ramadan est atteint d’une sclérose en plaques et, selon Me Marsigny, « est vraiment handicapé et ne peut quasiment plus marcher. » Celui-ci réclame une énième expertise médicale après de premiers examens contradictoires. Surtout, la situation a évolué : « Celle de fin mars n’est plus d’actualité et l’hôpital de la maison d’arrêt de Fresnes n’est pas en mesure de lui donner les soins auxquels était conditionnée sa détention provisoire. »

Emmanuel Marsigny propose, comme il l’avait déjà fait, une mise en liberté sous contrôle judiciaire ainsi que la remise du passeport suisse de Tariq Ramadan et une caution de 150 000 euros. L’avocat propose enfin que son client porte un bracelet électronique. Alors que le juge des libertés et de la détention s’était interrogé sur la « dangerosité criminologique » de Tariq Ramadan, l’avocat continue de pointer les « contradictions » et « incohérences multiples » chez les plaignantes. Henda Ayari a été interrogée en début de semaine par les juges, elle doit à nouveau être entendu dans quatre jours, tandis que Tariq Ramadan n’a pas encore été confronté à la troisième plaignante, Mounia Rabbouj.