Gardien des lieux saints musulmans dans la ville sainte, Amman a exprimé auprès de l’ambassadeur Amir Weissbrod sa « condamnation et son rejet des violations israéliennes » sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, selon un communiqué du ministère jordanien des Affaires étrangères.

Le 11 août, des affrontements étaient survenus à proximité de la mosquée Al-Aqsa, située sur l’Esplanade, entre des fidèles et des policiers israéliens, au premier jour de l’Aïd al-Adha musulman et durant la fête religieuse juive Ticha Beav.

Amman a en outre indiqué à M. Weissbrod qu’il condamnait fermement les déclarations du ministre israélien de la Sécurité intérieure Gilad Erdan sur la situation à Al-Aqsa, d’après le ministère des Affaires étrangères.

M. Erdan a estimé mardi dernier qu’Israël devrait travailler à autoriser les juifs à prier sur l’esplanade des Mosquées, dans le cadre « d’accords politiques et non par la force », selon le quotidien israélien Haaretz.

Deux jours plus tôt, des dizaines de Palestiniens avaient été blessés dans les heurts avec les forces de l’ordre israéliennes, qui contrôlent l’accès de l’Esplanade et avaient autorisé les juifs à y entrer.

Les juifs sont autorisés à s’y rendre pendant des heures précises mais pas à y prier afin d’éviter d’attiser les tensions.

Appelée Noble sanctuaire par les musulmans, mont du Temple par les juifs, l’esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint de l’islam et le site le plus sacré pour les juifs.

Au cœur du conflit israélo-palestinien, le site se trouve à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé depuis 1967 par Israël, qui l’a ensuite annexé sans que cela ne soit reconnu par la communauté internationale.

Près de deux millions de Palestiniens vivent en Jordanie, seul pays arabe avec l’Egypte à avoir conclu un traité de paix avec Israël, en 1994.