Une grande étude, initiée par la St Mary’s University de Twickenham, en Grande-Bretagne, et l’Institut catholique de Paris, dresse un panorama de la pratique des religions en Europe concernant les jeunes de moins de 30 ans. Et le constat est que, selon les pays, le degré de pratique de la religion est très différent : là où neuf Tchèques sur dix ne s’identifient à aucune confession, moins de deux Polonais sur dix sont athées.

Plus d’une vingtaine de pays européens, ainsi qu’Israël, ont été étudiés. Pour Israël, le degré de religiosité est un des plus importants : seuls 1 % des jeunes de moins de 30 ans ne se réclament d’aucune religion.

Pour le sociologue et théologien Stephen Bullivant, auteur de ce document, il est « remarquable » de se rendre compte que « les six pays les plus chrétiens sont historiquement des pays à majorité catholique. » Il déplore cependant que les ex-pays communistes sont les Etats où la jeunesse est la plus sécularisée.

La France compte environ un jeune sur quatre qui se réclamerait du christianisme. « Parmi les jeunes adultes de ces deux pays (France et Royaume-Uni), on observe des parts à peu près comparables de chrétiens (25 % en France et 22 % au Royaume-Uni), de personnes affiliées à des religions non chrétiennes (11 % et 8 %) et de non-croyants (64 % et 70 %) », peut-on lire dans le document.

L’étude s’est également intéressée à l’Islam. Selon le rapport, 10 % des jeunes Français se réclament de l’Islam — contre 6 % au Royaume-Uni.